Maruyama Kyosuke
“I’ll never let them go away from me again. My dear brothers, i’ll protect you from this mess of a world."
“I’ll never let them go away from me again. My dear brothers, i’ll protect you from this mess of a world."
Souvent, lorsque nous commençons à lire une histoire, celle-ci débute par “Il était une fois” et finit avec “ils vécurent heureux pour toujours”.
C’est ce qu’on appelle plus communément, un conte de fées, des aventure pleines de joies et de rêves.
J’aimerais vous raconter une histoire intrépide, tranquille et amusante, une lecture qui vous remplisse la tête de rêves comme le ferait n’importe quels bons contes de fées, mais malheureusement, le récit qui va s’écouler sous vos yeux ne sera pas des plus joyeux.
Si vous cherchiez une lecture moins maussade, je vous conseille de quitter cette page et d’aller lire un bon Dickens ou Kipling.
Mais trêves de bavardages, installez-vous confortablement et attrapé vos mouchoirs, je vais vous conter l’histoire d’un jeune homme qui fut brisé par sa destinée.
Né une nuit d’été, Kyosuke Maruyama ouvrit les yeux pour la première fois dans les bras d’un père sanglotant au pied du lit de mort de la femme qui l’avait mis au monde, le privant ainsi d’une présence maternelle.
Yurima Maruyama (c’était le nom de la défunte mère) avait eu une grossesse très difficile et la naissance des triplets avait eu raison d’elle.
Le destin avait décidé que Kyosuke deviendrait l’ainé de Jomei et Tsukiro, les trois enfants aux visages identiques était tout ce qu’il restait de l’existence de Yurima et leur père, Issei Sataba, décida d’honorer la mort de sa compagne en prenant ses trois fils en charge.
Les premiers temps furent assez difficiles pour Issei, mais les triplets ne manquaient jamais de rien, le jeune père prenant grand soin de ses enfants. Hélas, notre histoire ne serait pas aussi triste si les malheurs ne s’arrêtaient là et je pourrais avoir le plaisir de vous dire que Kyosuke et ses frères grandiront près d’un père aimant et dans un milieu sain.
Voyez-vous, la mort de Yurima avait tellement secoué le pauvre homme que celui-ci sombrait dans une sévère dépression au fil des jours.
Les triplets ressemblaient cruellement à leur mère et l’amour paternel d’Issei se transforma en haine alors que les garçons montaient sur leur 1 an. Pour lui, ces visages d’anges étaient la cause de la mort de sa douce et il ne pouvait plus le supporter. Issei finit par devenir un père violent et dur envers ses enfants, les maltraitant pour se venger de la mort prématuré de Yurima.
Kyosuke nourrissait une grande peur à l’égard de son père. Celui-ci le battait et faisait parfois irruption dans leur chambre, fixant les enfants pendant de longues heures durant leur sommeil, ce qui avait bien sûr totalement terrifié l’ainé au point d’en faire des cauchemars.
Kyosuke n’avait jamais vraiment compris pourquoi son père se comportait de la sorte et la peur se transforma vite en haine le jour où Issei décida de les abandonner en pleine forêt, voulant en finir une fois pour toutes.
Le trois petits passèrent deux heures recroquevillées au pied d’un arbre, tremblant et pleurant à chaudes larmes, avant qu’un jeune homme ne les trouve.
Celui-ci s’appelait Richard et était artiste-peintre en devenir. Il avait été alerté par les sanglots des triplets alors qu’il commençait à monter son chevalet. Richard eut le bon sens de les rapporter à l’Orphelinat du coin, établissement réputé pour sa bienveillance envers leurs pensionnaires.
Cette mésaventure allait marquer un tout nouveau départ pour nos trois garçonnets alors âgé de 3 ans et demi.
Pris en charge par l’Orphelinat, les petits Maruyama profitaient maintenant d’un environnement sain et joyeux.
Les enfants grandirent et ils atteignirent bientôt l’âge de 7 ans. Alors que Jomei semblait avoir totalement oublié les supplices d’Issei et que Tsukiro restait plutôt à l’écart, préférant observer et écouter comme enfermé dans un monde bien à lui, Kyosuke n’avait pas réussi à totalement à se “reconstruire”.
C’était un garçon très gentil mais déjà très marqué par les trois premières années de sa vie. Il n’arrivait pas à faire confiance aux adultes et se bagarrait souvent avec ses camarades orphelins.
Il refusait de quitter ses petits frères et dévoilait déjà un caractère très protecteur. Bien que le petit garçon goûtait un peu plus au bonheur chaque jour, Issei avait définitivement laisser des traces bien évidente dans le mental Kyosuke, des plaies qui le feront souffrir toute sa vie.
Ce fut par un matin d'automne, lors des visites, que le petit monde fragile de Kyosuke bascula à nouveau. Un couple qui n’arrivait pas avoir d’enfants était intéressé par l'aîné des triplets. Kyo se vit assister à des visites de plus en plus fréquentes avec le couple, méfiant au début puis un peu plus détendu par la suite. Il était question d’une nouvelle maison, un nouveau départ.
Kyosuke se laissa tenter, pensant que ses frères l’accompagnerais.
Après toute la procédure qui devait finaliser l’adoption, Kyosuke comprit que trop tard qu’il partait seul, laissant ses petits frères derrière lui. Le jour du départ fut très dur pour le petit Japonais, il n’eut pas le temps de dire ses adieux et se fit traîner jusqu'à la voiture de ses nouveaux parents en pleurs.
Il n’avait jamais été séparé de Jomei et Tuskiro, il voulait rester avec eux, jouer encore à la balle et aux devinettes, il n’était rien sans eux et fut totalement bouleversé par la vue de l’Orphelinat qui s’éloignait alors que la petite automobile l’emmenait vers son nouveau chez lui.
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