Né sur cette île pleine de mystère, cette dernière n'était finalement plus aussi surprenant pour tes parents. Mais surtout, tu étais né dans une famille déjà déchirée et ça, c'était pas de bol. Tu n'a jamais compris comment tu as fait pour survivre à toutes ces tensions et ces incidents qui aujourd'hui font que tu es dans une situation délicate familialement parlant.
Vous voulez plus d'informations croustillante, hein ? Malheureusement, ce n'est pas aussi fun que cela puisse paraître, voir pas du tout.
Enfant non désiré » ? Peut-être, peut-être pas. À vrai dire, ce n'est plus ton problème désormais. Petit, tu te sentais comme un intrus entre tes deux géniteurs qui se tiraient dans les pattes, enfin, surtout ton père, sur vous. Vous. Cela se dégrada. Plus tu grandissais, plus tu avais l'impression que l'horreur continuait. Heureusement que tu avais cet esprit, qui, comme beaucoup d'autres, s'était lié à toi, dès ta venue sur cette fichue planète. Il était l'un de tes seuls repère, c'était peut-être même le seul qui semblait réellement comprendre ce que tu vivais. Tes parents en avaient aussi, mais ils semblaient... absents. Invisible. Tu ne te souviens pas les avoir réellement vus...
C'était peut-être aussi pour ça que tout semblait se dégrader. To père, plus colérique que jamais, ne cessait de semer le chaos à la maison. Insultant et frappant ta mère qui ne savait pas comment se défendre. Et lorsqu'elle ne l’amusait plus, c'était ton tour. Moins grave que ta génitrice, mais des coups que aujourd'hui ton corps n'a toujours pas oublié. Pourtant, tu es resté droit, comme si quelque chose te criait de garder les pieds sur terre, rester courageux et la tête haute. Ton esprit était sûrement la cause de tout ce courage que tu ressentais chaque jour, cette envie de sauver ta mère qui était dans la même spirale infernale que toi. Peut-être qu'un miracle allait finir par arriver.
À l'école, tu n'étais pas le meilleur. Préoccupé par les problèmes à la maison, tu tentais sans cesse de tout cacher pour éviter de semer le trouble dans l'école. Mais tout se voyait dans ton comportement, qui se faisait suspect pour tes professeurs. Des crises de colère, des pleus incontrôlé, de la violence envers tes camarades pour sois disant te protéger, te défendre.
Mais le jour où tu avais le plus souffert, était certainement le jour où une violente dispute se déclarait entre ton père et toi. Le jour de tes 13 ans, tu étais tellement en colère contre ce connard. Merde, tu avais hurlé tellement fort.
Mais tu avais été con de faire ça lorsqu'il avait de l'eau bouillante dans les mains. Un geste violent, incontrôlé s’empara de lui, et tu reçus en pleine poire. Du moins, tu avais eut heureusement de réflexe de te reculer, essayant de t'en prendre le moins possible. Mais merde, ça avait fait mal. Après une bonne punition, il t'avait jeté dans ta chambre, avec ton esprit essayant de te consoler. Mais les cris, les pleurs de ta mère, c'était insupportable.
Mais l'horreur cessa.
Il fallut quelques jours pour que des voisins décident enfin de se bouger le cul pour appeler la police. Cela devait cesser et cela cessa. Ton père fut arrêté, et vous, on vous avaient conduit à l’hôpital. Que tu haïssais les hôpitaux. Étant encore gamin, ce fut une expérience de plus à mettre à la poubelle. Mais tu avais été rassuré. Rassuré que tout ça sois enfin fini. Si toi tu en ressortais avec quelques soins sans grandes conséquences, cela ne fut pas la même pour ta génitrice qui avait eut le morale tellement secoué par tout ces événements... Qu'elle dû tout simplement y rester. Devenue folle ? C'était le cas. Tu y étais sortie intacte, remerciant le Seigneur de t'avoir épargné. Mais tu maudissais ton paternel pour tout ce qu'il avait fait. Ce salaud. Mais malgré que toi tu ne sois pas devenu aussi fou que ta mère, tu avais eus quand même des séquelles. Un traumatisme qui te suis encore aujourd'hui.
C'est ainsi que, ayant plus de géniteurs pour s'occuper de toi, tu te retrouva en famille d’accueil. Une toute autre ambiance qui, mine de rien te changea beaucoup les idées. Avec ton esprit à tes côtés, tu tentais alors de te faire une place plus présente dans la société, essayant même de faire quelques efforts à l'école. Mais rien ne fut simple. En effet, tu avais gardé toutes les séquelles des disputes et de la violence que tu as vécu, t'empêchant de complètement t'épanouir. Mais tu n'abandonnais pas. Tu continuais d'avancer, jusqu'à être complètement autonome. Il te fallut beaucoup de temps pour te dire qu'enfin, tu étais à l'abris. Tu faisais d'horribles cauchemars, des crises d'angoisses, des crises de colères à ne plus en finir. Tu voyais un monsieur psychologue qui depuis l'alarme sonnée, te voyais quelques jours par semaines afin de t'aider à aller mieux.
En faite, ce qui te changea réellement les idées, ce fut cette école : l'académie Aüma. Tu n'eus pas réellement d'envies particulières sur ce que tu voulais faire plus tard, mais les années passèrent et malgré ton comportement certes pas si calme que ça, tu voulus quand même y rester. C'est d'ailleurs dans cette optique là que tu postula en tant que surveillant. Si au début ce n'était que provisoire le temps de trouver réellement un travail... au final tu y restas un an. Puis deux, puis trois. Tu aidais quelques fois un pote à son bar mais ce fut pas le métier que tu voulais faire, tu restais le plus clair de ton temps à l'académie. Mais encore aujourd'hui, tu fais ces foutus cauchemars. Tu ne supporte plus d’entendre une femme crier, ou quelque battre un plus faible, cela te répugne, te fais peur... Ça te fais sortir de tes gonds. Même en ayant pris du poile de la bête et essayé d'avancer, tout ça restait ancré en toi. Cette brûlure te rappelle chaque matin ce que tu as vécu... Voir ta mère à l'hôpital te rappelle sans cesse tout ces moments que tu ne voudrais pourtant plus jamais voir dans ta tête. Mais cela ne s'en ira jamais.
Mais le temps passe, peut-être que tu finira par enfin être en paix avec toi-même...